Les politiques migratoires de l’Union européenne mettent les enfants en danger

Le rapport analyse les différentes routes entre le Soudan, l’Égypte, la Libye, la Grèce et les Balkans occidentaux, et se base sur des entretiens avec 66 enfants, ainsi qu’avec des experts et des responsables d’accompagnement.

Ils constatent :

• En Libye, tous les mineurs interrogés ont subi de graves violences, de l’exploitation sexuelle, de l’extorsion ou encore une détention prolongée par des groupes armés.
• En Grèce, certains enfants ont été contraints de naviguer sur des bateaux depuis la Libye, puis ont ensuite été poursuivis comme trafiquants par les autorités grecques.
• Dans les Balkans occidentaux, un mineur sur cinq a fait face à des refoulements violents et illégaux par la police aux frontières.

Selon Save the Children, l’augmentation du soutien de l’UE à la gestion des frontières et à la lutte contre la traite des êtres humains dans ces pays, combinée à la réduction du budget humanitaire, rend les enfants encore plus vulnérables.

Le rapport met en avant le fait que ces mesures de contrôle aux frontières ne réduisent pas les flux migratoires, mais placent les mineurs non accompagnés dans des situations plus risquées, qui les exposent davantage aux mains des passeurs ou des trafiquants.

L’ONG lance un appel à l’UE pour qu’elle place la protection des enfants au centre de ses politiques migratoires, tout en assurant un soutien humanitaire efficace dans les pays de transit.

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